Dans un marché tel que celui que nous connaissons en ce moment, à savoir un marché qui sur le deuxième semestre à vu -30% de mise en vente de maisons et d'appartements sur la France entière, le risque de sur-estimation n'a jamais été aussi grand.
La raison est simple l'offre étant très nettement inférieure à la demande, les vendeurs se retrouvent dans une situation d'exception. Ils sont en position de force, la tentation d'essayer de vendre leur bien dans des conditions de prix supérieures au marché est donc grande.
Non seulement le nombre de biens à vendre est ridiculement maigre, mais en plus dans ce nombre souvent insignifiant, nous trouvons des joueurs qui testent le marché et qui en temps normal ne seraient pas vendeurs.
Les acquéreurs du coup y perdent un peu leur latin. Mais dans un marché où les prix n'ont cessé de monter depuis 20 ans, n'a t'on pas atteint un plafond de verre dans des conditions de financement exceptionnelles.
L'acquéreur n'a pas vu ses revenus augmenter au même rythme que les prix de vente. Un jour plus personne ne pourra acheter. Les banquiers l'ont bien compris, ils commencent à durcir les conditions de financement en limitant la durée et le taux d'endettement avec pour seul but faire amortir les prix des biens immobiliers. La prochaine étape l'augmentation des taux.
Donc ces vendeurs qui choisissent de surestimer leurs biens et de les mettre sur le marché sont entrain de se tirer une balle dans le pied. Ils perdent leur temps dans des visites inutiles avec ces mêmes agents qui ont conforté leurs volontés de faire un "beau coup". Certains vendeurs n'ont même plus de visites, le prix effrayant les acquéreurs. A la recherche du pigeon perdu ou voyage au bout de la non-vente...
En temps normal quand on est un vendeur dans l'obligation de vendre, la surestimation est une catastrophe, essayons de comprendre ensemble pourquoi.
Avec un prix volontairement haut, le vendeur se prive d'une partie des acquéreurs qui potentiellement auraient pu être intéressés par le bien mais qui du fait du prix sont rendus insolvables. Donc le vendeur dans ce cas perd une partie de la clientèle.
Les acquéreurs aujourd'hui sont certes nombreux mais il ne faut pas perdre de vue qu'ils se sont professionnalisés. Ce sont de véritables vigies du marché immobilier qu'ils connaissent parfois aussi bien que l'agent immobilier à forces de visites, désillusions et pertes de temps.
Le vendeur veut toujours vendre plus cher et l'acquéreur lui veut toujours acheté moins cher où au juste prix. Deux mondes opposés s'affrontent donc et il ne peut y avoir un perdant et un gagnant. Une bonne vente est une vente où les deux parties sont satisfaites.
On sur-estime généralement lorsque l'on est pas pressé. Mais savez vous qu'il y a un lien très serré entre le pourcentage de négociation et le délai. En effet plus le délai de vente est long, plus le prix sera négocié. Et dans 100% des cas le prix se sera au final inférieur au marché réel.