il est observé par bon nombres d'acteurs importants de l'immobilier, au troisième trimestre 2021, un coup de frein du marché en France, avec un plongeon de près de 20 % du nombre de transactions comparé à la même période de 2020. C’est le premier enseignement de plusieurs notes de conjoncture au 4 octobre
La comparaison avec le troisième trimestre 2020 n’est pas très éclairante, car il était atypique. Nous étions en sortie de confinement du printemps 2020 et entamions une période de rattrapage des ventes n’ayant pas pu être réalisées. Or, comparée à celle de l’année 2019, plus ordinaire, l’activité en 2021 est tout de même en régression de 5 %.
A Paris, marché d’habitude plein de vitalité, les délais de vente s’allongent comme jamais, à désormais soixante-quinze jours, soit dix-huit de plus qu’il y a un an et, pour la première fois, autant qu’en province. « Dans la capitale, les stocks de mandats de ventes se reconstituent et les prix sont stabilisés, voire en légère baisse, ce qui est une bonne chose car des prix trop élevés sont la cause de la désolvabilisation des acquéreurs. Nous allons passé de la frénésie à la raison, une baisse des prix encore plus franche est fort probable.
A Paris, employés et ouvriers ne comptent plus que pour 3 % des acheteurs, alors qu’ils étaient 14 % en 2009 ; même sort pour les commerçants et artisans, descendus à 3,8 % contre 5,3 % en 2009. Qui a pris leur place et est à la manœuvre ? Les secundo-accédants, déjà propriétaires et souhaitant changer de logement, dont les 40-50 ans au sommet de leur carrière professionnelle, les plus de 60 ans qui concluent, à eux seuls, 20 % des ventes, et surtout les investisseurs, avec une part de marché de 34,5 %, du jamais-vu !
Le ralentissement et la stabilité des prix touchent aussi les cœurs des grandes agglomérations, Lyon, Bordeaux, Nantes. Le rythme des transactions ralentit donc partout, mais les prix continuent leur ascension dans plusieurs régions. Le prix des maisons en Ile-de-France gagne 5,3 %, celui des appartements 7,6 %, mais cela refroidit l’enthousiasme des accédants, dont le nombre chute de 22 % en un an, au profit d’investisseurs toujours actifs et présents dans 26 % des transactions.